Journal de l’Etape du Tour – Pau Bayonne

Lieu : Espelette (64)

Dates : du 5 au 19 juillet 2003

Etape : Pau – Bayonne 16/07/2003

Édito

Itxassou patxi basqous espelettxi pimentou !! Adieu soleil, chaleur, plage, montées impossibles et…..vélo.

Et voilà, deux fois n’est pas coutume, on a remis ça cette année. Toujours le même grain de folie du cycliste je suppose ! Et cette année, c’est le Pays Basque qui nous attendait, avec ces plages, ces montées (communément appelées par chez nous des «murs») et l’Espagne. Ah ! quel bonheur mais aussi que de souffrances sur ces routes pas très plates et plutôt hard ?

Mais voyez plutôt la suite de nos aventures dans ce journal.

Journal de l’Étape 2, le retour !! Allez, bonne route.

Les forces en présence

– VonVon le Mécanou Fou

– Nono la bonne fée

– Didier le Paparazzitxi

– Cyrille le tavernier

– GéGé le Grimpeur (avec les noreilles)

– Seb le goûteur

Et toujours plein d’électrons libres: la famille Guillon, Jean-Pierre, les frangins Denion, Sylvain, Jérôme, Cédric, Hugues, Jean-François….. L’UCNA quoi!

Carnet de route

Les activités essentielles n’ont pas changé depuis l’an dernier, car on ne change pas une équipe qui gagne. Donc dans l’ordre (ou le désordre, à voir!)

Manger: Toujours 6 à table, Un frigo qui se vide en quinze minutes chrono et qu’il faut sans cesse recharger. Les mêmes goûts également : le chocolat, les fayots, les pâtes, le chocolat et la brioche et le couscous  pas salé, et …. le chocolat, j’ai l’impression de me répéter, non ?

Cela ne nous a pas empêché de manger convenablement et énormément car nous faisons le métier, au grand dam de Nono ! Cette année, nouveauté née de l’Ardéchoise (une autre de nos formidables aventures): le petit verre de rosé, fournit par notre tavernier, avec une technique de remplissage de bouteille pas très catholique, mais au moins rien ne se perd.

Rouler: Alors pour résumer, au Pays Basque, il n’y a pas de grands cols connus mais des tout-petits, très pentus et tous les 500 mètres en moyenne, donc que c’est dur quand même. On a testé à peu près tout : la Route Impériale ( = Montagnes Russes), la montée impossible du Pas de Roland, les routes magnifiques d’Espagne et défoncées de France (ou peut-être était ce des chemins ???), la route directe vers la plage et indirecte vers les tavernes… bref, cinglé pour cinglé, autant se faire plaisir en se faisant mal, tout paraît facile ensuite, et c’est que du bonheur!

Dormir: Activité noble et pas compliquée. Par contre, à 6 dans un mobil home c’est pas humain !!  Surtout quand on arrive le dernier et qu’il reste juste une cage à lapin  sans aération pour dormir. M’enfin, ça c’est passé, avec juste quelques bleus à la sortie.

L’Étape du Tour

4h du matin, le Jour le Plus Long commence : 200 km à faire, en montagne, il faut une bonne semoule au p’tit déj’ pour oublier ça, et puis on ne parlera pas des 30km en plus pour rentrer au camping, c’est qu’un bonus.

Ça y est c’est parti. Nono tel un bœuf lance la course à fond les manivelles. Il y a quand même 60 bornes de «plat» avant le premier col, mais c’est pas le moment de se fatiguer. Peine perdue : entre pauses pipi, ravitos, descentes et montées, le groupe se morcelle, on se double, se redouble, discute, et puis la route s’élève vers le 1er col: le Soudet.

Col du Soudet: Ou le calvaire avant l’enfer! pas grand monde devant mais des pourcentages de 9 à 10% qui font mal quand on s’est habitué au plat. Alors on monte, comme on peut à l’exemple de Marc qui à sorti les oreilles dès le 1er kilomètre, et surtout on ne parle pas, parce qu’on ne peut pas. Et puis arrive le sommet au bout d’une heure et là on se sent bien car y a des supporters, la famille Tessier au grand complet et puis il faut pas paraître fatigué sur les photos. En plus certains d’entre nous se retrouvèrent dans la roue de Miguel Indurain, et oui, le maillot iaune himself, rejoint par nous au sommet d’un col, c’est merveilleux! Bon d’accord il est plus gros mais quand même, c’est pas une raison pour mal grimper!

Et puis commence la descente, horrible car défoncée et froide.

Mais arriva l’enfer!

Côte de Larau: Hors d’œuvre, petite côte à 10% sur 3 km, donc une partie de plaisir.

Col de Bagargui: Le seul, l’unique, celui qui voulait avoir notre peau! Là où le cycliste se rend compte de sa folie, et … mais qu’est ce qu’on fout là????

Déjà en bas, en lisant le panneau des pourcentages de la montée, on se doutait que ça serait dur, mais pas à ce point. 9km de montée, dont 4 km à 12-15%: 1km ça va, mais 2, rien ne va plus, les jeux sont faits. Le compteur oscille entre 6 et 7 km/h, le bonhomme oscille sur son vélo pour tenter d’arracher quelques mètres de plus à cette pente, et là l’inimaginable surgit : certains mettent pied à terre. Dur dur de se remettre en route. Mais la fin fait oublier la douleur: énormément de monde avec les camping-cars qui attendent comme pour le vrai Tour et cela nous pousse : le dernier km passe comme une lettre à la poste. Résultat, 1h20 pour passer un col de 9km, c’est pas à mettre dans le livre des records, mais on peut le dire: Veni, Vidi, Vici, enfin, presque Vici pour ceux qui ont posé le pied au sol en cours de route.

La fin de l’étape ressembla plus à une vraie course ensuite, avec beaucoup de pelotons, des côtes usantes car plus de forces, et des tentatives d’échappées. Finalement certains arrivèrent détachés, d’autres au sprint, mais surtout tous arrivèrent à Bayonne, car après fallait rentrer à Espelette. Mais si rappelez-vous, les 30km de bonus! Faut dire qu’à 10 km de l’arrivée, on ne sent pas qu’on est à 190km au compteur, et puis la flamme rouge inhibe toute fatigue, surtout avec le monde sur le bord des routes.

Et le soir….. Traditionnel repas de fin de course.

Brèves de vélo…

Concours

Cette année, pour changer, pas de chutes, donc aucun classement n’a pu être établi. Un nouveau concours a donc été mis en place : la prise de photo sur le vélo. Activité artistique et kamikaze, cette technique de photographie a vu le jour l’an dernier grâce au Nono. Le principe est très simple : il s’agit de photographier sur le vif des événements ou paysages, sans s’arrêter de pédaler et en visant du mieux possible avec l’objectif et sans mettre le doigt devant!!. Ceci peut entraîner bien sûr quelques frayeurs ou surprises pour les non avertis, mais quand on est fou, on le reste. Premier prix cette année au VonVon pour son autoportrait dans une descente.

Voici quelques résultats:

A la recherche de Roland: Haut lieu touristique, le Pas de Roland était un passage obligé dans au moins une sortie. Malgré l’annonce répétée par affichage à l’entrée qu’il n’y avait Pas de Roland, nous partîmes à cinq (Gégé, VonVon, Didier, Cyrille et Seb) à sa recherche sur des routes magnifiques, très ensoleillées, chaudes à souhait (30°, il était midi) et à peine difficiles (pente mini=10%). Au bout de 5 km d’un combat acharné contre la pente, celle-ci eu finalement raison de nos forces: pied à terre les uns après les autres, voire écroulement sous les arbres pour récupérer. État de fatigue tellement avancé que tous oublièrent de sortir les appareils photos, préférant largement admirer la route et ses 20% ainsi que les camarades qui en terminent à pied! Certains crièrent à la tentative d’assassinat de la part de Seb qui avait décidé du parcours, ce qui est totalement injustifié, quoiqu’il soit au courant de ce qu’il fallait grimper.

Donc pas de photos, mais promis, la prochaine fois on recommence, juste pour prendre des photos cette fois-ci!

La mer, qu’on voit danser: Cette année, pas de lacs, mais la plage, avec ses eaux bleue transparent, son radeau à chiures de mouettes et ses pots de chambre flottants. Aaaah, que c’est beau. Alors forcément, pour y aller, on prend le vélo. Jusque là tout va bien. Baignade, nage jusqu’au radeau (au moins un bon 800 m du rivage), farniente, bronzage. Jusque là tout va bien. Puis il faut remettre le cuissard, et là ça se complique, car il glisse très mal quand on a les jambes mouillées, et c’est encore pire lorsqu’il y a du monde autour : comment faire vite sans se faire remarquer??

Puis c’est le retour au camp: course à fond les manettes, quitte à se mettre mal en haut des montées. Et dire qu’on nous traite de bœufs ensuite!!

Définition du bœuf: animal à 2 pattes posté sur un vélo et qui roule à fond avec la plaque sans se retourner et sans réfléchir.

La Rhune: Il était une fois un petit train qui serpentait dans la montagne pour emmener au sommet de la Rhune, point de vue magnifique et inoubliable sur l’Espagne, la cote basque et l’arrière pays. Donc ce petit train montait, mais redescendait également les aventuriers vers la gare pour ne pas les laisser passer la nuit en haut. Nos 6 compères montèrent donc à ce sommet, et vaquèrent à certaines occupations (photos avec les chevaux, les moutons, les amis, le train…) jusqu’à l’annonce du dernier train de la journée pour redescendre.

Toujours prêt à faire la moindre bêtise, le Nono traînait en arrière et fut bien surpris de voir disparaître le petit train sans lui, emportant ses compagnons de jeu.

Et oui, Nono venait de rater le train en nous faisant de grands coucous par les fenêtres. Ce n’est qu’une bonne demi-heure plus tard que ce Nono entra finalement en gare, toujours aussi gaillard et sous l’œil bienveillant de la caméra et des photographes. Et oui, on a des preuves!


Technique: La leçon du jour, comment remplir une bouteille de rosé lorsqu’on n’a pas d’entonnoir. Vous prenez un cubi de rosé de 5 litres et une bouteille (vidée au préalable) de 1 litre. Avec un filtre à café, verser le contenu du cubi dans le filtre et laisser couler dans la bouteille jusqu’au bord. Si ça déborde, ne pas hésiter à se dévouer et aspirer le trop plein avec la bouche afin d’éviter un maximum de gaspillage.

Traditions: Comme chaque année, nous avons sacrifié aux traditions, à quelques variantes près. Dans l’ordre: café-brioche au voyage aller, une 2ème ration de pâtes après la Pasta Party, la semoule le matin de l’Étape et resto le soir (et même le soir d’après). Par contre pas de décrassage à la Marc Danieau «sur la plaque» le lendemain de l’Étape, car on est peut-être fou, mais pas au point de reprendre le vélo après une journée de 230km. On préféra un décrassage chez Marc Danieau, bon pour l’estomac et donc pour les jambes. Le couscous fut cette fois raisonnablement salé, ainsi que les baignades, délaissant lacs et rivières pour la plage ce qui est aussi bien. Toujours des discussions sur des E.T, dégustation des spécialités culinaires (fromages, rosé…) et la sacro-sainte tablette de chocolat accompagnée de la visite d’une chocolaterie voisine.

Le piment d’Espelette qui nous met le cœur en fête:

Météo: Il semblerait d’après nos analyses que des orages très très localisés se déclenchent subitement dans ce pays. Cyrille et surtout Gégé en ont fait les frais, notamment aux alentours du chalet. L’eau ne provenait pas du ciel mais, d’après les spécialistes météorologiques, sortaient de petits containers en plastique ronds, appelés bidons selon des sources historiques. Par contre un mystère plane toujours sur le mécanisme qui faisait sortir cette eau et la dirigeait (volontairement???) vers telle ou telle victime.

Match de Foot: Cette année, le foot se pratique de nuit, dans un champ si possible proche d’un ruisseau, et impérativement non éclairé (trop facile sinon). Le but du jeu étant de taper dans la forme qui se présente devant nous (en espérant que ce soit le ballon). La partie fut très disputée et ce termina sur un score de 8 à 7 en faveur des gluants, ainsi appelés car difficiles à plaquer lorsque la sueur les inonde. Cyrille fut déclaré vainqueur des coups bas reçus, gagnant facilement par 2 bleus à 0 face aux autres participants.

Rubrique petites annonces:

Recherchons toujours pour une période de 15 jours courant juillet 2004 masseuse(s) (places disponibles: illimité). Faire parvenir CV et coordonnées au club UCNA.