Fabien Schmidt a les jambes, mais manque encore de culture tactique.
Il fait partie des trois recrues d’U Nantes débarquées avant l’heure. Et déjà, il collectionne les bonnes notes.
Fabien Schmidt dispose de quelques mois d’avance sur le marché des transferts. Au nom de la raison scolaire, ce pigeon voyageur, né en Alsace, ayant grandi en Bretagne et passé par l’Ardèche, a en effet déjà endossé le maillot d’U Nantes Atlantique. Élève en BTS Management des unités commerciales, l’ancien coureur des Côtes-d’Armor vient d’intégrer l’école du Cens. « J’ai fait pas mal de Creps ou de Pôle Espoirs, ici, c’est sympa. » Changer d’équipe était inéluctable à ses yeux. « Les Côtes-d’Armor marchent sur un cycle de trois ans, j‘arrivais en bout de course. Je ne serais sûrement pas resté. »
Ses trois premières sorties (Deux jours de Machecoul, à Jard-Les Herbiers puis à la Ronde Mayennaise) avec Nantes ont déjà laissé apparaître un gros potentiel. « 2010 a pourtant été très moyen. J’ai eu beaucoup de soucis de tendinite en raison d’un changement de position sur le vélo. On était incapable d’expliquer mes problèmes de voûte plantaire. J’étais épuisé sans qu’il y ait de douleurs ! Le seul point positif concerne mon nombre de jours de course assez élevé. »
Fabien Schmidt a beaucoup apprécié de toucher du matériel de contre-la-montre à Machecoul. « Même si je n’avais jamais roulé dessus au préalable, je n’ai pas eu à galérer. » Comprenez par là que c’était loin d’être le cas dans son ancienne formation. Celui qui a fait ses premiers pas du côté de Trégueux se dit perfectible. « J’aimerais qu’on me cadre là-dessus. Je peux apprendre à aimer le chrono. Pareil pour les bordures, je pèche. Je me suis d’ailleurs fait chambrer par mes coéquipiers car je leur posais des questions bizarres sur le sujet. Niveau tactique de course, je suis plutôt mauvais. » Il a déjà pour lui deux jambes qui vont bien.