2 jours de Machecoul. Gwenaël Teillet fait ses comptes et gagne

Sébastien Boire a trouvé la récompense de sa présence continuelle aux avant-postes en remportant la troisième étape. Derrière le coureur de Blois, Nicolas Vaillant a failli priver involontairement son coéquipier Gwenaël Teillet de précieuses secondes. : Michel Fraudeau
2 Jours de Machecoul (Élite Nationale). Le Nantais, avec le jeu des bonifications, coiffe le Breton Julien Fouchard pour une poignée de secondes.

Quand vélo rime avec arithmétique, la victoire des Deux jours de Machecoul échappe à un coureur et une équipe que l’on croyait indéboulonnable.

Même si l’écart séparant le leader Julien Fouchard (Cotes-d’Armor) de son dauphin le Nantais Gwenaël Teillet samedi soir à l’issue du chrono, était vraiment mince (4 secondes), la tâche des protégés de Sébastien Cottier s’annonçait rude, tant les Costarmoricains avaient dégagé lors de la première journée une sensation de force et de sérénité. Le coach Nantais avait pourtant bien, avec un petit sourire, parlé de match tactique. Celui-ci a eu lieu. Sur l’échiquier Machecoulais, chacun y est allé de ses pions. « Il y avait 18 » de bonifs à prendre, témoignait Gwenaël Teillet. La course n’était pas finie dès le départ de la 3e étape, c’était largement faisable ».

Les Bretons le savaient aussi, mieux valait surveiller les proches de Fouchard au général pour éviter ensuite d’avoir des regrets. Outre Teillet, Franck Charrier (Team Wilo Agem), Franck Vermeulen (VC Rouen) mais également Nicolas Vaillant et Mickaël Renou (Team U Nantes) étaient ainsi sous haute surveillance. Une partie serrée donc, dont ont tiré profit le Castelbriantais Antoine Lécuyer et le Choletais Anthony Rivière pour faire un beau numéro, ponctué d’incessantes relances en ce qui concerne le premier nommé, prouvant à ceux qui en doutaient encore, qu’il a un sacré coup de pédale. Mathieu Boulo (Lanester) les a accompagnés, profitant, alors qu’il ne semblait pas au mieux, de la mésentente cordiale entre Julien Pétilleau (Team Wilo), Timothée Lefrançois (Nantes) et Mathieu Halleguen (Cotes-d’Armor).

Quand les grosses écuries ont commencé à mettre en place leurs stratégies en vue de l’arrivée, les trois hommes de tête n’ont plus pesé lourd. Tout allait donc se jouer dans les derniers kilomètres. La malchance de Florent Mallegol (bris de chaîne et crevaison) allait jouer un sale tour aux Bretons : « Florent nous a manqué dans le final » déplorait leur manager Léonard Cosnier.

Quand Franck Charrier a tenté sa chance dans le dernier kilomètre, c’est en effet Julien Fouchard en personne qui est allé le chercher : « je n’avais pas le choix » dira-t-il après coup, « après c’est revenu derrière et je n’ai pas pu me replacer pour le sprint ». Gwenaël Teillet qui avait fait ses comptes, si. En prenant la 3e place d’une étape remportée par Sébastien Boire (Blois), il s’assurait avec une bonif de 7 », la victoire finale, sur le fil.


Source : Ouest France