Zoom sur les recrues nantaises

Erwan Teguel (19 ans)

Avec lui, Nantes a réussi le gros coup de Tinter saison en faisant signer un concentré de talent, membre du Pôle Piste de Talence, champion d’Europe juniors en poursuite par équipe en junior 1, membre de l’équipe de France juniors sur route la saison passée. Un pari sur l’avenir pour les dirigeants nantais qui misent sur ce transfuge du VC Pontivy, étudiant à Bordeaux (DUT en Gestion) ayant choisi un club situé à mi-chemin entre sa Bretagne natale et la Gironde : « On voulait des jeunes car c’est la relève et ça colle avec notre projet », explique Pascal Deramé. Modestement le Breton veut, de son côté, juste « apprendre » au cours de cette première saison chez les espoirs. Nullement impressionné lors de sa première « plage » le week-end dernier, Erwan Teguel doit travailler le sprint, exercice dans lequel malgré son «explosivité », il n’arrive pas à briller.

Jérôme Frémin (25 ans)

Tout droit arrivé de Pavilly-Barentin où il vient de passer « trois bonnes saisons », le Normand qui a une forte attirance pour la Bretagne, a trouvé l’amour du côté de Plancoët et ne jure plus que par les galettes et le cidre. « J’ai aimé ce que j’ai vécu en Normandie, mais je souhaitais vraiment voir autre chose. » Les classiques bretonnes par exemple : «J’ai vécu un peu à Dinan, je sais ce que c’est de courir en Bretagne. C’est ça le vélo ! » Mécanicien vélo de formation mais libre de tout engagement autre que la bicyclette en 2010, le néo Nantais veut se mettre au service des Courteille et autres Gonnet mais n’en oublie pas pour autant de penser à lui : « Je veux prendre du plaisir et en claquer une ou deux me comblerait vraiment. » Souvent à l’attaque, il se dit « méchant sur le vélo ». Trait de caractère qui devrait plaire à ses dirigeants.

Kevin Cherruault (22 ans)

L’ancien double vainqueur de Nantes-Segré n’est pas à proprement parler un nouveau au sein du Team U, puisqu’il a déjà porté les couleurs nantaises au cours des saisons 2006 et 2007.

Passé ensuite par le Vendée U et une expérience douloureuse, l’année 2000 l’a vu raccrocher purement et simplement le vélo au clou, décidé à oublier le milieu. Mais le milieu l’a rattrapé : « j’ai repris goût au vélo en allant voir les copains courir, révèle-t-il. J’avais aussi gardé des contacts avec le staff de Nantes. » II fait cette fois le pari du « tout vélo » avec une envie décuplée et un moral tout neuf : « J’ai mûri, je me contrôle mieux et je vais rendre aux dirigeants la confiance qu’ils m’accordent. »

Tout le monde connaît son potentiel, le duo Deramé-Cottier ne demande désormais qu’à le voir l’exprimer en course…

Martial Roman (22 ans)

En provenance de l’ECC Poitevin, après être passé dans les rangs de l’Entente Sud Gascogne, ce petit gabarit au sourire en permanence accroché aux lèvres, avait Nantes dans le collimateur depuis pas mal de temps : « Dans le peloton, le Team a une image de club structuré, efficace et sympa. ». À l’aise sur tous les terrains, ce coureur polyvalent affectionne particulièrement les arrivées en petit comité où sa pointe de vitesse fait merveille. S’il se définit volontiers comme parfois étourdi, allant jusqu’à oublier de mettre ses chaussures dans son sac de sport, Martial Roman se félicite déjà d’une « intégration réussie et d’une mayonnaise qui prend bien » avec ses coéquipiers nantais.

Son nouveau club lui propose un « vrai calendrier » et il a « hâte d’en découdre». On est curieux de voir.

Source : Ouest France Jeudi 18 Février 2010.