Une femme au guidon de l’UCNA

A la tête de l’Union Cycliste Nantes Atlantique, Maryvonne Bellier est une figure du sport nantais.

Rencontre.

Le vélo, une vieille histoire ?

J’ai grandi à Paris et dans ma famille, d’origine bretonne, le vélo était réservé aux garçons ! Pourtant, jeune, j’ai toujours rêvé d’en faire. Plus tard, quand je me suis installée à Nantes pour lancer mon activité professionnelle – un salon de coiffure – j’ai pu acheter mon premier vélo ! J’étais toute fière, comme un rêve de gosse qui se concrétisait. J’ai pris ma première licence en loisirs dans un club de Saint-Sébastien.

Et l’UCNA ?

C’est une de mes clientes qui, au printemps 1986, me parle d’un club nantais : l’UCNA. J’entre dans la section cyclotourisme. Au départ seule, puis avec mon mari. J’ai commencé à m’impliquer dans la vie du club et les dirigeants m’ont repérée et proposé d’avoir des responsabilités.

Dirigeante de club dans un univers masculin, la situation est peu habituelle.

Je n’ai jamais eu de souci pour m’imposer même si au début de mon mandat de présidente, les anciens du club m’avaient imposé un conseil des sages! Une femme dans un milieu d’hommes, ça n’était pas facile mais rapidement j’ai rencontré plutôt de la bienveillance au sein du club et dans son environnement. Malgré tout, ma trajectoire reste encore singulière. J’ai été la première femme présidente en Loire-Atlantique d’un club de vélo présent au haut niveau, et précurseur en France ! Très peu de femmes occupent encore aujourd’hui des fonctions dirigeantes dans le cyclisme.

Article NantesPassion N° 217 octobre 2011