Tarmo Raudsepp y croit toujours

Classic Loire-Atlantique, J-1. L’Estonien du Team U Nantes n’a pas perdu sa motivation, et espère toujours séduire une équipe professionnelle.

tarmoTarmo Raudsepp lèvera-t-il les bras en vainqueur à l’arrivée de la Classic Loire-Atlantique 2007? Réponse vendredi…L’Estonien fait partie des cadres du Team U Nantes, qui sera en terrrain conquis sur ses routes. Gaspard Bremond

Cela fait déjà 7 ans que le petit Estonien de U Nantes est en France. Révélé dans son pays d’origine chez les juniors, il a, à l’époque, suivi les conseils de son compatriote Lauri Aus, ex-professionnel chez Ag2R malheureusement décédé dans un accident de voiture en 2003, le poussant à franchir le pas : « il faut venir en Europe si tu veux devenir pro, explique-t-il. En Estonie, il y a bien une équipe, mais le niveau n’est pas très relevé, une DN1 comme Nantes c’est supérieur. »

Malgré une régularité dans les performances, reconnue en France et aussi dans son pays ou les sélectionneurs des Espoirs et Elite ont successivement fait appel à lui pour les Mondiaux, le coureur peine à atteindre son objectif initial. « Fin 2006, j’ai eu des contacts avec Auber 93 et des équipes belges, mais restés sans suite. Je ne comprends pas trop, peut-être est-ce à cause de mon âge ou le fait que les équipes se limitent au niveau des étrangers. » Cela ne l’empêche cependant pas de continuer à croire en ses chances en bossant pour toujours donner le meilleur : « je prends toujours le départ d’une course pour la gagner et avec une seule idée en tête : être dans les coups. » C’est exactement cette tactique qui lui a permis, sur la Classic Loire Atlantique 2006, d’être le seul amateur, dans un groupe de 9 coureurs, d’une longue échappée de plus de 60 km. Cadre incontesté du groupe de Pascal Deramé, même si modestement il s’en défend – « il n’y a pas de leader désigné à Nantes » – l’Estonien sera vendredi sur les routes du vignoble l’un des atouts d’une formation pour laquelle il ne tarit pas d’éloges.

« Cette année, il y a au moins 10 gars capables de s’imposer comme on l’a vu à la Vallée ou à Segré, et je dirais que c’est chacun son tour en fonction du contexte et des conditions de course. Je pense que l’équipe est plus forte cette année. » Présent aux derniers championnats du Monde sur route à Salzbourg aux côtés des Bettini et autre Boonen, Tarmo Raudsepp peut se servir de cette « super expérience » pour appréhender dans les meilleures conditions psychologiques possibles, la classique du département. « La différence entre les pros et nous n’est pas si importante que ça au niveau du rythme. C’est la distance qui est supérieure et c’est souvent là que ça coince. Tactiquement aussi, les pros font beaucoup plus la course d’équipe même si à Nantes on fait partie des équipes de DN1 très collectives. » Nul doute que, sur des routes qu’il connaît bien, le Nantais d’adoption, ne manquera pas de montrer aux différents Directeurs sportifs présents, que sa place est peut-être juste un étage au-dessus.