Le Blanc réunion internationale de demi-fond: Kévin Fouache détrône Antoine Gaudillat

Article 02/08/2015 – Cor. Nouvelle République : Hervé Blondeau

TETE JDKévin Fouache (n° 3) a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve blancoise. (Photo Stéphane Delétang)

La réunion internationale du Blanc a attiré 450 spectateurs. La victoire est revenue à Kévin Fouache devant le champion de France, Antoine Gaudillat.

Les occasions de se retrouver sur l’anneau blancois ne sont pas légion. La neuvième édition du souvenir Yves-Coutant était donc l’une de ces opportunités de se rappeler des bons moments passés. Et pour bon nombre de personnes, dans leur jeunesse, les multiples rendez-vous au vélodrome, avec les gloires de l’époque, avaient donné l’envie de faire du vélo.

Pour autant, le demi-fond est le parent pauvre du cyclisme. Il a eu ses heures de gloire entre la première et seconde guerre mondiale pour tomber en désuétude.

Près de 70 km/h de moyenne !

Il n’empêche qu’hier, huit coureurs ont assuré le spectacle et peut-être donné à des minots l’envie de reprendre le flambeau. Cette journée organisée par le VC Blancois du président Georges Martino se décomposait en trois manches de quarante tours, avec un détail pour les béotiens : le coureur est précédé d’une moto. Le pilote emmène donc le coureur à une vitesse de près de 70 km/h.
La première manche voyait Hugo Rolland (Lyon Sprint Evolution), Christopher Gamez (UC Val d’Oise) et Kévin Fouache (UC Nantes Atlantique) se succéder à la tête de course. Seulement, le Britannique James Noteley, champion du monde de la course aux points 2014 masters, faisait la différence à cinq tours de l’arrivée et remportait la première manche.
Trop discret, le champion de France 2015 et tenant du titre au Blanc, Antoine Gaudillat, ne marquait pas assez de points et laissait passer sa victoire. Néanmoins, il gérait plutôt bien la seconde manche. Après plusieurs attaques, le coureur, associé à son père et entraîneur, Alain, réalisait une course parfaite. Mais dans les applaudissements, le speaker Gérard Bresson relevait un incident : les coureurs signalaient que des morceaux de piste se décollaient. Les organisateurs prenaient les choses en main en appliquant du ciment.
Au final, Antoine Gaudillat remportait cette manche et chacun pensait que lors de l’ultime rendez-vous, il allait confirmer sa domination. Pas de chance, il trouvait sur sa route Kévin Fouache et un gros trafic qui l’empêchait de doubler. Grâce à ses précieux points accumulés et à sa victoire lors de la dernière manche, Fouache s’adjugeait cette édition blancoise très spectaculaire. Une victoire avec panache pour le médaillé de bronze des championnats de France et son entraîneur, Loïc Guilbaud.

classement

1. Fouache (UC Nantes Atlantique) 7 pts ; 2. Gaudillat (AS Corbeil-Essonnes) 7 pts ; 3. Noteley (Grande-Bretagne) 11 pts ; 4. Rolland (Lyon Sprint Evolution) 11 pts ; 5. Gamez (UC Val d’Oise) 13 pts ; 6. Brasseur (VC Chartres) 16 pts ; 7. Lamotte (SM Puteaux) 20 pts ; 8. Faltus (République Tchèque) 23 pts.

échos

 > Speaker. Personnage incontournable lors de ce souvenir Yves-Coutant, puisqu’il permet un suivi des trois manches pour les spectateurs, le speaker Gérard Bresson est un fondu de demi-fond. Le 16 août, au vélodrome de Lurcy-Levis (Allier), il va se muer en organisateur pour la 19e journée de Prestige, compétition qui réunit des coureurs professionnels.
 > Motos. Avec leurs gros casques, les guidons rallongés et leur position debout, les motards, qui sont en fait les entraîneurs des participants, avaient fière allure. Les motos, appelées derny, ont un moteur de 650 cm3. Elles portent à l’arrière un rouleau contre lequel le coureur vient rapprocher sa roue avant pour profiter au maximum de l’aspiration. « L’accélération se joue au millimètre pour prendre ou non de la vitesse. La position debout permet de mettre à l’abri le coureur derrière. On joue de notre buste afin que le coureur soit «  sous-vide  » pour le protéger du vent. Pour communiquer avec lui, on utilise les mains et on a nos propres signaux. Avec le bruit du moteur, il faut faire simple alors avec mon fils, le simple fait de dire «  Oh  » et «  Allez  » marche très bien », expliquait Alain Gaudillat, entraîneur du champion de France 2015.