LA BOURGOGNE 2011 : Un bon millésime…. Cyclotouristique !

Préparé durant plusieurs semaines par Christiane, avec la conscience qu’on lui connaît, le voyage itinérant cyclotouristique en Bourgogne, du mardi 21 juin au jeudi 30 juin fut une réussite,  comme à l’accoutumée… Serait-on tenté d’ajouter !

Participent au voyage : CHRISTIANE, l’organisatrice en chef, JEAN-CLAUDE excellent collaborateur de son épouse tant dans la préparation que dans la logistique, toujours attentif au bon « déroulement des opérations », ROGER, JEAN-PIERRE et GUILLAUME.

Notre boucle débute réellement à Orléans que nous rejoignons par le train le mardi matin 21 juin. A noter que la S.N.C.F. ne favorise pas particulièrement ce type de déplacement car le nombre de places dans les trains sensés accueillir les cyclistes (ou cyclotouristes) et leur équipement est très limité. Mais grâce à la complaisance du personnel et de certains voyageurs, nous avons pu effectuer ce trajet sans problème particulier. Au retour c’est de Bourges, le 30 juin, que nous utilisons le même type de transport pour regagner Nantes.

Lors de notre première étape nous nous arrêtons notamment à CHATILLON COLIGNY dans le LOIRET, ce qui nous remet en mémoire un sigle généralement bien connu des cyclos : le B.P.F. ou Brevet de Provinces Françaises. Cette appellation, et nous le constaterons pratiquement de façon générale au cours de notre périple, est attribuée par la FEDERATION FRANCAISE DE CYCLOTOURISME, à une ville ou à un village qui constitue un haut lieu touristique du territoire national. Dans chaque département  6 lieux ont été retenus par la F.F.C.T., ce qui représente 540 sites pour la France. À noter également l’existence d’un autre brevet proposé par la F.F.C.T. : il s’agit du B.C.N. (Brevet de Cyclotourisme National) pour lequel un seul pointage par département suffit.

C’est donc à CHATILLON COLIGNY que les membres de notre groupe, adeptes de B.P.F. (ou de B.C.N.) font pointer leur carte pour la première fois au cours du périple. Afin de valider aux yeux de la Fédération le voyage itinérant, il convient également de faire appliquer sur une carte spécifique, un tampon à chaque étape du périple ainsi qu’un autre entre chaque ville étape. Outre cette exigence, la règle de base pour obtenir la validation d’un tel voyage est de parcourir au moins 250 km en 3 jours. Ce dernier critère prévu bien entendu lors de la détermination de l’itinéraire choisi, n’engendre pas de problème particulier. Pour ce qui concerne l’obligation d’apposition de tampons sur la carte, c’est avec une certaine jubilation que nous nous y plions tous. C’est souvent en effet l’occasion à chaque fois d’avoir un contact, toujours agréable, avec les habitants du lieu.

Nous constatons que les sites à « Brevets » retenus par la Fédération sont souvent, compte tenu de leurs caractéristiques touristiques, situés sur des hauteurs, en des lieux escarpés, souvent difficiles à atteindre. Mais à l’arrivée nous éprouvons toujours la satisfaction de l’effort accompli, de victoire sur nous-même.

C’est ainsi qu’après CHATILLON COLIGNY, nous découvrirons 18 autres sites B.P.F. :

–        VEZELAY, ARCY -SUR- CURE , MONTREAL-SUR-SEREIN , NOYERS-SUR-SEREIN, ANCY- LE- FRANC dans l’YONNE,

–        CHATILLON-SUR-SEINE, ALISE Ste REINE (Alésia), St SEINE L’ABBAYE,  CHATEAUNEUF EN AUXOIS, BEAUNE, LA ROCHEPOT en CÔTE D’OR,

–        AUTUN en SAÔNE ET LOIRE,

–        St-VERAIN,  DONZY,  CHATEAU-CHINON, Les SETTONS, LORMES, La MACHINE dans la NIEVRE.

Bien sûr ces villes ou villages traversés  et souvent visités ne constituent pas les seuls centres d’intérêt de notre voyage. Aux environs de BEAUNE, par exemple, nous sommes émerveillés de nous retrouver au milieu des zones viticoles aussi célèbres que POMMARD, VOLNAY ou MEURSAULT. Nous constatons également que la Bourgogne, si célèbre soit-elle par ses vins renommés est surtout une terre de céréales sur un terrain étendu et vallonné dans sa partie nord-ouest mais aussi une région particulièrement boisée et mouvementée dans le Massif du MORVAN au sud-ouest.

C’est précisément dans une période particulièrement chaude (38° à 40°) que nous évoluons dans cette région montagneuse. L’accumulation de nos dépenses d’énergie au fil des jours, la chaleur ambiante, les pentes à pourcentage relativement élevé nous mettent à rude épreuve et c’est toujours avec une grande satisfaction que nous faisons halte le soir au lieu retenu pour l’hébergement.

Mais pourquoi donc nous imposons-nous ces efforts au cours de ces 9 étapes consécutives d’une centaine de kilomètres chacune ? Qu’est-ce qui justifie que nous allions ainsi jusqu’au bout de nous même ?

Sans doute est-ce un mélange de sentiments d’évasion, de liberté, d’indépendance vis-à-vis du monde extérieur, d’aventure, de découverte, d’accomplissement d’un acte auquel nous avons rêvé depuis longtemps mais que les circonstances de la vie n’ont pas permis de réaliser…..

À ces éléments il faut ajouter la notion de vie en groupe avec tout ce qu’elle peut nous apporter : solidarité, convivialité, bonne humeur mais aussi enrichissement à titre personnel sur le plan humain sans oublier le contact avec la population ou les personnes qui nous hébergent.

On pourrait bien sûr ramener la motivation de l’effort au seul objectif d’inscrire à son palmarès le maximum de B.P.F. ou de B.C.N, mais, hormis le fait que tous les cyclos ne sont pas à priori attirés par cette proposition fédérale (dont le but est d’aider l’adhérent à mieux découvrir son pays), on peut penser qu’à elle seule cette raison serait insuffisante pour mener à terme son projet.

Néanmoins l’objectif du pointage est sans doute, d’une façon générale, l’élément déclencheur des grandes randonnées ou voyages itinérants. Le reste étant, en toute circonstance, une affaire de volonté personnelle….

                                                                                   Guillaume JUGEAU

                                                                      Commission Communication de la Section « cyclo »

Les efforts de la journée justifient bien un petit amélioré gastronomique…