Emmanouil Orfanoudakis, l’étranger de service

Article Ouest France 28 février 2017

Les juniors de l’UC Nantes Atlantique ont ouvert leur saison en Flandres avec un petit nouveau qui s’est d’ailleurs bien comporté.

La tradition est respectée. La structure junior de l’UC Nantes Atlantique a pris l’habitude depuis trois saisons d’accueillir un jeune étranger d’un pays émergent. Après un Sud-Africain, un Roumain, l’équipe dirigée par Anthony Ravard a collé dimanche, lors de Kuurne – Bruxelles – Kuurne, un dossard au Grec Emmanouil Orfanoudakis. Encore junior 1, pas encore 17 ans au compteur, le gamin s’en est sorti avec les honneurs en terminant 29 et meilleur représentant de l’UCNA. « Il m’a été conseillé par Polychronis Tzortzakis », raconte Anthony Ravard. « Lors des Championnats d’Europe route à Plumelec, le sélectionneur grec m’a dit qu’il n’avait jamais vu un gars comme lui au pays. Il est venu en stage avec nous la semaine passée à Bourges. Le test s’étant avéré concluant, il avait été impressionnant en PMA, je l’ai aligné en Belgique. » La litanie de monts en « berg », pavés de mauvaises intentions, ne l’a pas impressionné. « Il casse sa chaîne alors qu’il était en dixième position dans le Vieux Quaremont. Il a dû faire l’effort pour rentrer et a manqué un peu de jambes dans le sprint. » Juste avant lui, Louis Barré avait placé une mine. « Il se fait reprendre aux 500 mètres… » Emmanouil Orfanoudakis est depuis reparti chez lui. Il reviendra à Nantes pour les prochaines vacances. L’UCNA n’a pas prévu d’autres sorties à l’étranger pour ses juniors, hormis le Tour des Flandres, du moins si les organisateurs retiennent la candidature des petits hommes bleus. « Si le groupe juniors est étoffé (17 coureurs), ceux qui ont le plus de qualité se trouvent chez les J1 » (Clément Aulnette, Maximilien Provost, Louis Barré). Après, si on reste des compétiteurs, l’objectif demeure la formation. Avec le vent de côté, l’enchaînement des monts, ils ont pu voir en Flandres l’importance du placement afin de minimiser les efforts. Le but est de les structurer afin que la marche de junior à espoir soit moins haute. »

Le fameux double projet, sportif et scolaire. Une manière de retenir les meilleurs jeunes du département, même si Heckel et Bellier viennent de plus loin. « Notre but est de construire des hommes qui ont un bagage, des mecs bien faits. »