Les cyclotes sont de plus en plus nombreuses et actives et celle de l’UCNA n’échappent pas à la règle. Cette année, l’opération s’appelait « Toutes à Saumur » et Martine nous en fait le récit circonstancié.
Merci Martine et bravo pour cet article bien trempé !
Les filles de l’UCNA participent pleinement aux opérations lancées féminines par le CODEP. Malheureusement, cette année Maryvonne qui préparait Guerlédan et Christiane qui avait des obligations familiales, n’y étaient pas et nous ont manqué pour une meilleure représentativité car seules, Marceline, Nelly et moi représentions l’UCNA.
Nos trois héroïnes ; à partir de la gauche, Nelly, Marceline et Martine, auteur de l’article
75 cyclotes (ou cyclettes ?) du 44 étaient prévues, 62 sont venues vraiment au RV matinal du départ au club cyclo de Varades où nous avons laissé nos voitures (et les maris de celles qui en avaient).
Toujours le sourire… avant la pluie…
Le vendredi 11 : 98 km de Varades à Saumur. Divisées en 6 groupes de 10 environ. Joli et joyeux ruban multicolore sur les bords de Loire, ne passant pas inaperçu. Quelques applaudissements de grand-mères admiratives et quelques quolibets de bedonnants consommateurs mâles en terrasses de café. Nous avons composé un groupe de l’agglo nantaise avec celles de St Herblain et Basse Goulaine, une de Carquefou, avec une capitaine de route de Varades. Les organisateurs mettent en garde avant le départ sur le danger des chicanes en bord de Loire, et dès la seconde chicane une cyclote chute et est incapable de remonter sur son vélo. Beau début ! Nos 3 hommes du CODEP sont là en camionnette et en serre-file pour la prise en charge. Pauses bouffe à moitié de matinée et moitié d’après midi à l’arrière du camion + pique-nique en plateaux repas Super U.
Un moment de perplexité… qui n’apparaît pas dans le récit… Marceline a l’air bien ennuyée…
Soleil toute cette première journée et belle arrivée au camping de Saumur avec distribution habile et houleuse des bagages, clefs, PQ, consignes diverses et listes des co-chambrées, puis recherche, genre rallye ou course au trésor, des bons numéros de mobilhome dans le dédale des chemins du camping : là aussi on nous a vues et entendues ! Fin du farniente des pauvres campeurs effarouchés ! On s’installe avec ravissement à 3 par mobilhome assez luxueux avec même une petite terrasse couverte pour les vélos : génial ! Pour ma part j’ai atterri avec 2 charmantes cyclotes de Pornic, hébergement avec vue sur la Loire et le Château. Marceline et Nelly, dans la cabane voisine sont aussi bien situées.
Apéritif et repas du soir au camping dans une salle que nous avons rendu instantanément assourdissante… mes tympans gardent un horrible souvenir de ces dîners. Il est certain que nous avons bien mangé (c’est à dire bien trop !) mais je ne pensais qu’à sortir de ce lieu très convivial et joyeux mais beaucoup trop sonore.
Nelly avait trouvé un dossard bien expressif !
Samedi 12 : petit déjeuner dès 7h dans la même salle sonore mais en arrivées progressives et avec une ardeur au bavardage atténuée ! Ouf !
Le restaurateur effaré a été totalement débordé par nos appétits et est retourné acheter des tonnes de baguettes à plusieurs reprises : il s’en souvient encore c’est sûr !
Journée rando circulaire autour de Saumur 60 km : visites du château de Brézé et de l’abbaye de Fontevraud où la pluie a commencé à nous arroser… Sommes arrivées bien trempées au Saut aux Loups, restaurant troglodyte du midi, pour entrer dans une immense grotte sombre et glaciale. Certaines dames avaient glissé une tenue ville dans la camionnette pour cette sortie restaurant. Marceline et moi n’y avions pas songé et avons eu tendance à nous moquer d’elles sous cape… mais assise dans l’épaisseur imbibée du cuissard, les pieds faisant floc-floc dans mes chaussures, bref complétement gelée, j’ai regretté très vite une tenue sèche pour mieux profiter de ce menu champignons + champignons + champignons…
Retour en début d’après midi au camping et après douche bien chaude et magique retour du soleil : balade à pieds dans Saumur et montée jusqu’à son château.
Dimanche matin le 13 une pluie battante tambourinait les toits des mobilhomes depuis le milieu de la nuit. Et la météo confirmait une pluie de la journée entière. Humeurs moyennes au petit déjeuner, mais sans faiblir notre groupe s’est préparé, a briqué les chambres, remis les bagages dans la camionnette et, snobant celles (4 ou 5) qui venaient de décider de rentrer en train, nous avons commencé à pédaler sous des rafales de flotte… à toute vitesse… pourquoi ? Ça, mystère pour moi : pour se réchauffer ? Pour être plus vite à la pause repas en plein air dans la boue ? Ou pour s’aveugler et ne pas voir le déluge ?
Douche gratuite au retour… pour arriver fraîches chez nos hommes !
Miracle, dès la pause de mi-matinée la pluie cesse et on commence à sécher, en roulant. Là notre groupe de l’agglo nantaise s’est un peu éclaté : on a pris des bouts de chemins divers et des vitesses différentes. On est arrivées pêle-
mêle et on s’est fait rappeler à l’ordre le midi : on s’est assagi ensuite… 95 km ce jour-là et arrivée à Varades avant 16h alors que les « officiels » locaux nous attendaient plus tard !
Bla-bla-bla ! On trinque ! On se félicite ! On s’embrasse et on rentre chez nous.
Les 6-8 nanto-herblinoi-goulaineuses ont décidé de se retrouver dès le début du printemps prochain pour s’entrainer ensemble entre Vannes et Nantes pour préparer le Nantes-Strasbourg des féminines nationales de Mai 2016 : à bonnes entendeuses salut !
Martine