Article: maville.com du jeudi 30 mars 2006
La U Littoral
Deuxième d’étape sur les Plages vendéennes, troisième de Bordeaux-Saintes, Tarmo Raudsepp a confirmé sa bonne forme hier en épinglant Julien Belgy sur la ligne, au bout de l’Ile de Noirmoutier. A 24 ans, l’Estonien de U Nantes marche toujours en début de saison.
De rage, Julien Belgy a frappé son guidon et râlé en franchissant la ligne. Deux mètres devant, lui Tarmo Raudsepp jubilait sans trop en rajouter dans la démonstration. Son pneu arrière venait de faire « Pchhhhhh… » A plat.
De quoi amuser tout l’encadrement de U Nantes Atlantique, quand il est descendu de sa machine. « Je ne me suis pas rendu compte que j’avais percé, ça venait de se produire et heureusement, ça ne m’a pas gêné pour le sprint », raconte le blondinet ni trop grand, ni vraiment puissant. Pas autant que son illustre compatriote Jaan Kirsipuu. « Je me débrouille au sprint, mais je doutais de moi face à Belgy. » le Poitevin du Vendée U lança l’affaire d’un peu loin. Raudsepp se faufila dans sa roue et attendit le dernier moment pour gicler. Et finir facile. Les bras levés.
« Je ne suis spécialiste de rien, mais je suis capable partout, résume joliment l’Etsonien installé à Nantes depuis six ans. D’abord à Nantes 44, puis à U Nantes Atlantique sous la férule de Pascal Déramé et hier de Nicolas Guillé. A 24 ans, Tarmo Raudsepp a fait une croix sur un avenir chez les pros. Mais s’amuse toujours autant dans le peloton Élite 2. Il aime les courses à bordure et s’était imposé l’an dernier lors de la Vallée de la Loire. « Tarmo marche toujours en début de saison, note son directeur sportif. Là il va couper. On va changer de cycle. » Son objectif est atteint. « J’avais une place de deux sur les Plages et une de trois à Bordeaux-Saintes. Cette victoire me comble. »
Raudsepp est allé la chercher en se gilssant après vingt bornes de course dans l’échappée du jour. Sur le circuit final, il est ressorti dans le groupe de quatre. La tactique nantaise a bien énervé Freddy Ravaleu, vainqueur ici en 2005. « Mais dans un premier temps Tarmo n’avait pas à rouler, on avait encore trois gars derrière qui essayaient de recoller », appuie Guillé. Le cyclisme reste un sport d’équipe et la stratégie des U du Nord a payé. Tarmo s’est d’abord économisé puis a fait son boulot. En coursier qui ne manque pas de moelle. Gonflé.