Belle virée vendéenne mercredi dernier ; un temps nuageux clair sans pluie, une quinzaine de cyclos heureux de cette belle matinée et un capitaine de route au top de sa forme. Partis de Pirmil à neuf heures, nous quittons aussitôt les voies encombrées et nous lançons dans de délicieuses petites routes sans circulation dont Jean-Marie a le secret.
Depuis que Lucien a choisi de lever le pied, Jean-Marie est devenu la référence en matière de GPS neuronal. Aussi à l’aise au Nord qu’au Sud, il virevolte d’une route secondaire au circuit vélo balisé, en passant par d’autres itinéraires improbables, sans jamais se tromper !
Ne comptez pas sur les villages traversés pour vous repérer ; tel un parachutiste américain infiltré dans les lignes ennemies, il évite toute agglomération. À nous les campagnes profondes, les plaines verdoyantes, les troupeaux ruminants, les éoliennes tournicotantes. Si les politiques se flattent de regarder la France au fond des yeux, les cyclos de l’UCNA vivent vraiment la ruralité. En contrepartie, bien malin qui sait où l’on est !
De descente en côte, toujours légères selon le capitaine de route qui sait gérer sa communication comme personne, nous prenons un café vers Corroyé, La Limouzinière ou même Saint Colomban… Là le peloton se sépare et ceux qui souhaitent limiter leur sortie à 70 km nous quittent, sans doute à la perspective du déjeuner familial.
Les autres que pousse le démon de l’aventure poursuivent et chaloupent dans la campagne jusqu’à l’Hébergement.
Dans ce gros bourg de quatre mille habitants (j’exagère, mais c’est juste un petit coup de pouce à l’édile municipal), nous sommes accueillis par le maire en personne, affable et souriant qui accueille en frère notre capitaine de route, Jean-Marie. Non content de nous serrer la main à tous, il tient à partager notre repas, fort bon, servie par la charmante Sylvie (private joke).
À cet instant, nous comprenons que le club prend désormais toute son importance. Jusqu’au moment où nous apprenons par les réseaux sociaux que le maire est effectivement le frère de Jean-Marie qui vient lui présenter son équipe. Moment d’émotion fraternelle.
Puis, aucun car n’ayant été prévu pour nous rapatrier jusqu’à Nantes, ce que regrette Guillaume, nous remontons sur nos vélos et poursuivons le retour, vent dans le dos. Jean-Marie et Jean, re-nouvel arrivant, mènent grand train et curieusement, les conversations se font plus rares au fil des kilomètres…
Enfin, vers cinq heures, nous rejoignons Nantes après un périple de 115 km.
Marcel capitaine, merci Monsieur le Maire… Et à l’an prochain !