De Nantes à Granville aller – retour.
Nous sommes sept valeureux cyclistes, en ce long week-end de l’Ascension décidés à conquérir une partie de l’Ouest de la France comprise entre la Bretagne et la Normandie. Quatre au départ de Nantes accompagnés par une demi-douzaine de fervents supporters pendant une cinquantaine de km jusqu’au premier pique-nique, pris dans un champ de foin en bordure de route. Juste le temps d’avaler notre collation, et déguerpir juste avant que le cultivateur, certainement n’appréciant pas notre présence, activa sa faneuse tractée et passa à côté de nous sans un regard…
Dès la première journée, nous avons subi cette chaleur d’été, nous obligeant à boire beaucoup afin de ne pas nous déshydrater. La chasse aux tampons a commencé dès le deuxième contrôle où nous avons attendu jusqu’à 3 h de l’après-midi l’ouverture de la boulangerie de la commune. La dernière partie du parcours, après Bain de Bretagne sur des routes secondaires vallonnées et pas toujours évidentes à identifier, a été plus difficile. Heureusement, Jacques, notre guide de ce jour, dans la traversée de Rennes très embouteillée en fin de journée, a su nous amener jusqu’à notre hôtel où nous avons retrouvé les trois autres valeureux cyclistes venus en voiture.
Deuxième jour, Jacques étant reparti, il nous avait préparé le parcours pour sortir de la ville et prendre la direction du Nord. Tout se passe bien, nous avons toujours chaud, les routes sont sinueuses et de plus en plus vallonnées. C’est le jeudi de l’Ascension, férié, attention fermetures des commerces, difficulté à se ravitailler. Au premier contrôle, nous avons trouvé une boulangerie ouverte où nous avons pu commander sept sandwichs… La chaleur est toujours présente et la montée sur Avranches, ville perchée, est difficile. Braquet de montagne indispensable. Un arrêt récupération est de rigueur. Nous traversons Avranches, une ville qui mérite le détour, et nous redescendons, maillot ouvert, l’air faisant du bien, en pensent que demain on repassera dans l’autre sens… Direction Granville, au loin nous apercevons le Mont Saint-Michel. En ce long week-end il y a beaucoup de touristes de partout …
Troisième jour, nous reprenons dans l’autre sens une partie de la route faite la veille. Nous prenons le temps d’admirer ces magnifiques paysages de bord de mer. La montée sur Avranches nous semblera moins difficile, l’appréhension de la veille sera vite oubliée. Serions-nous au top de notre condition ? Nous approchons du Mont Saint-Michel. Les parkings sont pleins, les navettes n’arrêtent pas de transporter les visiteurs au pied du Mont. Nous ne restons pas et nous repartons direction Saint-Malo.
Nous traversons les quatre salines, des terres entourées d’eau de mer où moutons et vaches se nourrissent d’une herbe salée, pour donner une bonne viande recherchée. Nous poussons jusqu’à la pointe du Grouin, où, vélo, à la main nous suivons la procession des touristes. Hasard des rencontres, nous croisons Véronique, cyclote de Saint-Herblain accompagnant son mari venu disputer le marathon du Mont Saint-Michel ce dimanche. Jusqu’à Saint-Malo la route est plate et toujours très fréquentée. Au terme de notre étape nous découvrons notre hôtel, situé à deux pas de la plage où des baigneurs téméraires se rafraichissent dans cette mer agitée. La marée est haute et les vagues s’écrasent sur la digue. Après le repas, une promenade digestive sera des plus agréables.
Quatrième jour, nous longeons le bord de mer, la vielle ville et le port de Saint-Malo, cette magnifique cité corsaire.
Nous assistons au passage d’un immense chalutier en partance pour deux mois à la pêche aux cabillauds, dans l’Atlantique Nord.
Heureux souvenir pour Claude, c’est dans la commune de Plouer sur Rance que son fils s‘est marié. En son honneur, il nous a offert le cidre au café local.
C’est en ce lieu que Claude a marié son fils.
Nous arrivons au Port de Dinan.
Que de monde !!!! les terrasses sont remplies de consommateurs et les commerces font le plein, y compris la boulangerie délivrant des spécialités bretonnes, fars et kouign amann où nous nous ravitaillons pour un pique-nique au bord de la Rance. Qui rencontrons – nous ? de nouveau Véronique. Etait-ce vraiment un hasard. Arrivés à Rennes, Valérie nous quitte et nous l’accompagnons à la gare.
A l’hôtel, le gâteau de Christiane resté dans le coffre de la voiture nous attend. Il n’a pas subi trop de dégât, nous le dégustons.
Cinquième et dernier jour, Christiane et Jean-Claude rentrent directement chez eux. Bien leur en prend, ils ne seront pas mouillés. Nous sommes plus que quatre reprenant la même route qu’à l’aller en sens inverse. Commençant à éprouver la fatigue, la pluie faisant son apparition, le souhait d’en finir, nous ne pensons qu’à l’arrivée. Hasard encore, au détour d’une erreur de parcours sur route mouillée, Patrice rencontre une connaissance de cyclo résidente proche. Elle nous invite à venir prendre le café chez elle, proposition qui est la bienvenue. Une crevaison, ce n’est pas rare, deux qui se suivent ça arrive aussi… A l’entrée de Bain de Bretagne nous effectuons la réparation quand un jeune vététiste licencié local s’arrête et nous aide à réparer. Quel geste sympathique !
Tous les cafés sont fermés. Sur la place, de la ville, où nous mangeons notre pique-nique, nous rencontrons un couple de touristes normands. Marceline est à son aise pour parler du pays avec ces admirateurs. Ambiance normande sous le crachin. A Blain, tout est fermé, Marceline propose d’aller à la Gendarmerie pour pointer nos cartes de route, mais en vain. Heureusement au bord du canal, deux auberges sont ouvertes ce dimanche, occasion de faire une petite pose.
Retour à Nantes avec une circulation folle. Les voitures nous rasent. Nous tenons bien notre droite. Nous arrivons à bon port, un peu fatigués, un peu bronzés et heureux d’avoir passé ensemble ces cinq journées.
Merci Marceline, et bravo, nous avons beaucoup apprécié ton initiative et toi même très satisfaite nous dis-tu, prête à remettre ça…. l’année prochaine.Mes impressions, satisfaction pour ma première randonnée itinérante avec le club. Une préparation est indispensable, comme avoir du bon matériel. Concernant le parcours, côtes à répétition éprouvantes, il s’est avéré que les braquets de montagne étaient indispensables. Enfin, les sacoches … il faut bien les transporter et ça finit par peser
Et toujours dans la bonne humeur …
Daniel B.
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