Source Ouest France Sports
Professionnel chez Auber 93 depuis cinq ans, le Rezéen, remercié par l’équipe continentale, a choisi de redescendre en amateurs, au sein du Team U Nantes, pour se relancer.
« Fin août chez Auber, on m’a confirmé que l’on comptait sur moi l’an prochain ». Les promesses s’envolent aussi vite qu’elles sont venues dans le vélo comme ailleurs. Jonathan Thiré l’a appris à ses dépens, quand, de retour mi-septembre d’un stage pour tenter d’obtenir son brevet d’état, les mêmes dirigeants franciliens lui annoncent qu’il ne sera pas conservé l’an prochain. « J’ai ressenti comme un coup sur la tête, je m’étais déjà projeté avec eux pour la saison prochaine sachant que je pense avoir réalisé ma meilleure année depuis que je suis chez les pros. J’ai été le plus régulier en tout cas ».
Le coup est rude dans un contexte actuel comparable à l’économie, c’est-à-dire en crise. « Mon agent, Michel Gros, a actuellement 37 coureurs français qui se retrouvent sans contrat ». Les places sont chères : « Toutes les équipes font la course aux points et vont faire prioritairement leur marché à l’étranger. Il n’y a pas de place pour des coureurs comme moi qui bossons pour les autres ».
Déçu, amer mais aussi revanchard, le coureur formé au Team U Nantes a donc décidé de revenir au bercail pour mieux se relancer. « J’avais donné mon accord à Deramé et Cottier si je ne trouvais pas une autre équipe pro. Je reviens avec toujours la même ambition, celle de me faire plaisir sur un vélo et puis si je peux prouver que j’ai ma place plus haut, je ne vais pas m’en priver ».
Fort de son expérience au plus haut niveau, l’ancien vainqueur du Tour de Gironde a toujours gardé des contacts avec le monde amateur et plus particulièrement U Nantes. « Je veux apporter aux jeunes, leur montrer la voie. Pour cela, il va falloir que je sois un leader naturel, donc compétitif, si je veux être crédible. C’est un challenge qui me plaît. Cela fait quatre ans que je n’ai pas gagné une course, je veux réapprendre à vaincre ».