Malgré sa régularité, le coureur du Team U Nantes porte cependant un regard toujours critique sur ses performances.
Teillet le perfectionniste a l’oeil rivé sur le professionnalisme. Photo : Y Donnio
A l’écouter, on pourrait le définir comme un éternel insatisfait. Le Nantais vient pourtant de prendre la 3e place de la classique Paris-Conneré et met ainsi un terme, en beauté à sa saison sur route 2009. Un exercice qui l’a vu devenir champion régional, remporter le Grand Prix U Côtes d’Armor, une étape du Tour du Nivernais-Morvan, les Boucles du printemps et les Deux Jours de Machecoul, et se placer très régulièrement dans les épreuves de haut niveau comme la Classic Loire Atlantique (9e), le championnat de France amateur (7e), Bordeaux-Saintes (7e) ou le Grand Prix de Blangy (9e) finale de la coupe de France. Mais cela ne le satisfait pas : « Être régulièrement placé c’est bien, mais je préférerais en claquer une ou deux belles » lâche-t-il. Ce coureur, modèle d’humilité, de gentillesse, mais aussi de volonté, est en fait un grand perfectionniste qui ne se satisfait pas de jouer les seconds rôles. Seul le premier trouve grâce à ses yeux : « Je sais maintenant de quoi je suis capable, depuis que j’ai signé à Nantes et dispose de deux saisons Élite dans les jambes ».
Sans fausse modestie, le Vendéen d’origine reste exigeant avec lui-même, jugeant sa saison « bonne » mais en y ajoutant un bémol qui se résume en un « peut mieux faire » qui en dit long sur son envie. « J’ai beaucoup appris ces deux dernières années. Je veux maintenant viser plus haut. Le nombre de victoires n’est pas forcément le plus important, ce qui compte c’est d’être capable de sortir de sa boîte sur des gros rendez-vous comme aux Championnats de France ou dans les manches de coupe de France, par exemple ». Á 27 ans, l’oeil rivé sur le monde professionnel qu’il espère toujours rejoindre, le protégé de Pascal Deramé sait que saisons après saisons ses chances d’y arriver, s’amenuisent : « Il me faudra pour cela vraiment marquer les esprits, j’en suis conscient. C’est pour cette raison que je dois réussir des gros coups. Si je n’y arrive pas, je n’aurai pas de regrets car j’aurais fait le maximum ».
Ouest-France 8/10/2009