Photo : Louis Vignaroli
Fin mai 2009, Cyril Vincenti s’était élancé d’Ajaccio avec ambitions, dans la peau d’un équipier pressé et anxieux de participer au Tour de Corse, un événement qui lui tient particulièrement à coeur.
Quatre jours plus tard, sur la place Saint-Nicolas, à Bastia, le coureur insulaire avait pris une tout autre dimension : vainqueur du général, il était parvenu à inscrire son nom au palmarès d’une épreuve remportée huit ans auparavant par Dominique Bozzi, son mentor. Un an après son arrivée au sein du Team U Nantes Atlantique, Cyril Vincenti (22 ans) a franchi un nouveau cap dans sa progression en étant promu en première catégorie.
S’il profite actuellement d’une coupure en famille et avec ses amis pour se ressourcer, Cyril a déjà commencé à avaler les kilomètres pour préparer une saison ô combien importante pour son avenir.
Quel bilan dressez-vous de l’année écoulée ?
Cette saison s’est avérée très positive. Les objectifs que je m’étais fixés ont été atteints. Après avoir remporté le Tour de Corse, j’ai réussi à décrocher une sélection pour les Championnats de France Espoirs en août et j’ai validé mon passage en première catégorie (DN1). J’ai également remporté un critérium en juin à La Chapelle-Basse-Mer.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Il y en a beaucoup. Le plus beau reste évidemment ma victoire en Corse. Le Tour de Martinique a également été une belle aventure tant sur le plan sportif qu’humain. L’équipe a remporté cette course à étapes, j’ai eu la chance de porter le maillot jaune durant deux jours et surtout j’ai rencontré des gens fabuleux. Nous avons été super bien accueillis. C’était la fête du vélo partout dans l’île durant dix jours. J’en garde d’excellents souvenirs.
Dans quels domaines estimez-vous avoir le plus progressé ?
Tous. Je progresse chaque année. Il faut dire que j’avais tellement de retard à combler. Mais il est évident que j’ai gagné en expérience, en maturité, dans l’approche des événements aussi. La diversité des courses et l’enchaînement des efforts ont évidemment contribué à me faire progresser. J’appréhende aujourd’hui beaucoup mieux les choses, notamment sur le plan tactique, de la gestion de course.
Comment avez-vous occupé votre temps libre durant ces vacances ?
Plutôt tranquillement. En famille, avec des amis. Je suis évidemment de temps en temps sorti avec mes potes pour décompresser. J’ai également pris le temps de m’adonner à mon autre passion, la course en montagne, notamment avec Guillaume Peretti. Cette activité me permet de me vider la tête, de décompresser avant de devoir m’enfermer dans ma bulle. Enfin, j’ai participé à quelques entraînements avec les jeunes du comité. C’est quelque chose qui me tient à coeur, car j’ai envie de rendre ce que l’on m’a donné. Beaucoup de choses positives sont en train de se mettre en place petit à petit grâce à l’action du comité et des dirigeants de clubs. J’espère voir rapidement éclore de nouveaux jeunes. Ce serait super.
Avez-vous déjà repris l’entraînement ?
Oui. En fait, j’ai un programme depuis le mois d’octobre. Depuis mon retour à Bastia, je suis resté en relation avec mon directeur sportif, Pascal Deramé. Je n’ai finalement posé le vélo que durant trois petites semaines. J’ai ensuite repris dès le mois de décembre avec au programme de la natation, de la course à pied, de la musculation et évidemment un peu de cyclisme. Depuis une quinzaine de jours, je suis un plan strict d’entraînement, six jours sur sept, en augmentant progressivement le volume horaire de mes sorties. Actuellement, je fais entre seize et vingt heures de vélo hebdomadaires.
Quels sont vos objectifs pour l’année à venir ?
En ce qui concerne l’équipe, je ne sais pas encore. Nous serons fixés lors de nos premiers stages de reprise, je pense. Le Team devrait bien fonctionner. On se connaît tous, on s’apprécie. On devrait réaliser de belles choses ensemble. Sur le plan personnel, j’espère remporter de belles courses et passer professionnel, pourquoi pas à l’issue de la prochaine saison. En quittant l’équipe réserve pour la DN1, je vais avoir un peu plus de pression, mais c’est ce qui me fait avancer. De toutes les manières, je vais essayer de répondre aux attentes de mes dirigeants et d’être à la hauteur du challenge qui me sera proposé.