Marc Madiot et Arnaud Courteille se sont lancés dans un long jeu d’écriture.
Michel Fraudeau (Ouest France 14/09/2010)Arnaud Courteille a paraphé hier soir son contrat de deux ans à la Française des Jeux, en présencede Marc Madiot.
Marc Madiot avait effectué le déplacement depuis Paris. Arnaud Courteille l’attendait avec son crayon. Pour l’accompagner au siège de l’UC Nantes, une bonne partie de ses dirigeants, ses directeurs sportifs, la jeune garde au grand complet, en même temps que les représentants des magasins U. « C’est rare que je me déplace au siège d’un club pour faire signer un jeune. On a parfois le sentiment de ne pas être le bienvenu. » Rue Gaston-Turpin, le manager de la Française des Jeux était pour ainsi dire chez lui.Si le Team U Nantes Atlantique peut se glorifier d’avoir vu passer douze des siens à l’échelon professionnel, Courteille est le troisième à rejoindre les frères Madiot après Johan Lindgren et Mickaël Chérel. « J’aime bien les gars des Pays de la Loire, encore plus quand il s’agit de Mayennais. » Aux yeux de son nouveau boss, Arnaud Courteille (21 ans) est le coureur idéal. « Il a suivi une filière plus que parfaite : le challenge Madiot chez les cadets (2e), la Fondation espoirs et l’UC Nantes. Des coureurs talentueux, j’en ai connu. Des coureurs ayant du talent mais sérieux et persévérants, il y en a un peu moins. Il peut donc faire une belle carrière chez nous. Comme a l’habitude de le dire un de mes directeurs sportifs, la route est plus longue que large… »
Devant un verre de jus de fruit, la relève pouvait méditer. Avec ce contrat de deux ans, Arnaud Courteille réalise un rêve de gosse. « Celui d’un gamin qui a débuté à cinq ans en poussins. Après, quand je vois des Arthur Vichot ou Thibaut Pinot que j’ai côtoyés en équipe de France bien s’en sortir, ça motive et rassure. Je me dis que je peux faire quelque chose. » Quelques heures plus tôt, Bernard Bourreau lui avait annoncé qu’il n’était que remplaçant pour les championnats du Monde en Australie.