Kévin Cherruault (au centre), dans un bon jour, peut se montrer irrésistible sur un circuit comme il les aime. © Christian Morice
Samedi après-midi à Boulogne-sur-Mer (Nord), les Élites amateurs vont s’élancer pour plus de 164 kilomètres à l’issue desquels sera décerné le titre de champion de France 2011. Comme toutes les autres grosses écuries françaises, le Team U Nantes, qui connaît depuis le début de saison une belle réussite, aura de réelles ambitions et des atouts non négligeables. Pascal Deramé le directeur sportif croit en la valeur de son groupe et veut imaginer un scénario qui lui soit favorable.
Le circuit.
« Je ne le connais pas encore mais j’ai des amis dans le coin qui m’en ont parlé. Apparemment il est difficile, usant. Il y a une succession de trois bosses, assez rapprochées, un long faux plat et une portion où on longe la mer avec vraisemblablement un vent nord-ouest qui risque de fatiguer les organismes, surtout au bout de 12 tours. »
La course et les forces en présence
« Ce sera une course d’usure, c’est sûr. Il faudra absolument éviter de se faire piéger en loupant le ou les bons coups. Pour cela un seul mot d’ordre, courir devant. Si une échappée de costauds s’en va sans nous, à seulement six coureurs, c’est compliqué de s’organiser et d’en faire rouler quatre par exemple pour en garder deux au chaud. Le mieux c’est d’être à l’avant avec les meilleurs. Tous les bons amateurs français seront là, mais nous avons nous aussi dans nos rangs, de très bons coureurs ».
La sélection Nantaise et ses ambitions
« Elle a paru évidente pour certains, on a du un peu plus réfléchir pour d’autres. Nous n’avons pas de leader désigné, car tous ont une chance de bien figurer en fonction des circonstances de course. Fabien Schmidt est incontournable en ce moment, il grimpe bien, est bon rouleur et va vite au sprint, bref il est complet. Si c’est dur sur la fin, s’il a une ouverture il peut faire mal. Il avait pris la 6e place l’an passé. Le constat est également valable pour Mathieu Cloarec, lui aussi est en pleine bourre en ce moment. C’est un garçon qui tente, qui prend des risques. Pour aller gagner il faut parfois savoir risquer de perdre. C’est quelque chose qu’il n’hésitera pas à faire s’il en a l’occasion. Kévin Cherruault aime les circuits et les course d’un jour, il peut tout faire péter dans un bon jour et se montrer irrésistible comme au régional. Erwan Téguel est sorti malade du Tour de Savoie, mais il est très résistant et sait saisir sa chance quand elle se présente. Enfin Ludovic Bret et Cyril Vincenti sont des courageux qui n’hésitent pas à se mettre minables pour les autres, de gros travailleurs. S’il y a la guerre samedi et que l’on a un ou deux gars devant, ça peut sourire. Nous ne sommes pas favoris, mais on se positionne en sérieux outsiders. »
Ouest-France 23 juin 2011