Avec la victoire d’un coureur prometteur, du suspense jusqu’au bout, la 28e édition de Nantes-Segré a tenu toutes ses promesses.

Jeune et prometteur, le Mayennais Kevin Cherruault (U Nantes-Atlantique) a parfaitement sa place au palmarès de la classique Nantes-Segré qui comprend des noms comme ceux de Madiot, Voeckler ou encore Bichot.

Les organisateurs de Nantes-Segré, Bernard Pointeau en tête, peuvent être satisfaits d’avoir vécu une vingt-huitième édition de haute tenue. Certes, la victoire n’est pas revenue à l’enfant du pays, Stéphane Bonsergent, mais sa deuxième place donne un peu plus d’éclat à la victoire d’un réel talent du cyclisme régional. Le professionnel de la formation Bretagne-Armor Lux reconnaissait d’ailleurs la supériorité du jeune Nantais Kevin Cherruault (U Nantes-Atlantique). « Aujourd’hui, il n’y avait pas grand chose à faire contre lui, je ne suis donc pas déçu de ma seconde place. »

De son côté, l’ancien champion régional junior savourait son premier grand succès. « Je suis content de gagner ici ma première grande victoire », racontait ainsi le protégé de Pascal Déramé, 19 ans et formé à l’UC Sud 53, peu avant de monter sur le podium. Le succès de Cherruault permet à la formation nantaise de réaliser un doublé sur la classique du Haut-Anjou, deux ans après la victoire de Christophe Diguet. Pourtant, à deux tours de l’arrivée, le futur vainqueur ne figurait pas encore dans le groupe de tête. « Ils étaient six devant et on est revenu de l’arrière avec Thibault Macé et un gars d’Orléans. » Pour les Nantais, qui pouvaient déjà compter sur Jonathan Dayus et Mickaël Chérel, le renfort de Cherruault a facilité les choses. « Je savais qu’au sprint, je pouvais gagner malgré la présence de Bonsergent, que je ne craignais pas spécialement. » Du coup, ses deux coéquipiers n’ont pas hésité longtemps pour jeter leurs dernières forces afin d’annihiler tout tentative d’offensive dans les dernières bornes.A ce petit jeu, le perdant a sans doute été le précédent vainqueur. Franck Charrier (CC Nogent-sur-Oise) n’a ainsi pas ménagé sa peine tout au long des cent cinquante kilomètres de course mais sa dernière banderille, portée en compagnie d’Yvan Sartis (CG Orléans), n’a pu aller au bout. Derrière eux, le plan de Nantais, avides de revanche après leur échec de l’année passée, était déjà en marche…